Réponse de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse (2004-2008) à un article de RL

MISE AU POINT DE JEAN-LUC MOUDENC
Maire de Toulouse de 2004 à 2008

Mis en cause dans un article daté du 19 mars dernier, je tiens à préciser :
La-mairie-de-Toulouse-finance-l.html
1) Les décisions prises par le Conseil municipal de Toulouse en 2005, votées à l’unanimité, ont prévu le relogement provisoire du lieu de prière de Bellefontaine en raison de la décision de la Collectivité de démolir la dalle et l’immeuble au sein duquel était hébergé ce lieu de prière, dans le cadre du GPV (Grand Projet de Ville – projet de rénovation urbaine du quartier).
2) C’est un principe ancien et de base du Droit français que la Collectivité reloge un occupant d’un immeuble dont elle décide la démolition. Qui peut contester cela ? Sans cette cause, jamais je n’aurais engagé la Mairie dans l’installation provisoire en question. Du reste, ces délibérations n’ont été ni contestées au Tribunal Administratif, ni censurées par le contrôle de légalité.
3) Le relogement provisoire ne consiste qu’en quelques algécos (délibération du 13 mai 2005) auxquels a été adjoint un chapiteau (délibération du 16 décembre 2005).
4) Les algécos et ce chapiteau constituent un équipement public car la Mairie en est propriétaire et pourra les réutiliser pour un usage différent, ultérieurement.
La commune a maîtrisé son installation, ce qui explique sa qualité de « maître d’ouvrage » de ce qui constitue un simple montage.
5) Lorsque j’étais Maire, j’avais établi le principe selon lequel la construction de mosquées devaient être entièrement financée par les fidèles, tant en ce qui concerne le terrain que le bâtiment.
Contrairement à ce qui a été fait ailleurs, j’ai mis en œuvre les principes suivants : pas de terrain cédé gratuitement par la Collectivité, pas de rabais sur le prix du terrain, pas de subventionnement de la partie « culturelle » de la mosquée.
Il est donc faux d’accuser : « la Mairie de Toulouse finance l’Islam ».
6) Contrairement à ce que vous écrivez, je n’ai pas « favorisé la construction de mosquées tous azimuts » à Toulouse.
J’ai exprimé mon opposition à l’idée d’ « une grande mosquée de Toulouse », préférant des lieux de culte musulmans plus petits dans les quartiers où est présente une forte communauté musulmane.

7) Je note que cet article, à part critiquer ce qui a été fait, ne propose aucune solution, que ce soit, en particulier, pour reloger provisoirement le lieu de culte de Bellefontaine démoli par décision de la Collectivité, ou, en général, pour définir une place claire en France, pour l’exercice du culte musulman, pratiqué par plusieurs millions de citoyens français.
8) Sur le plan des principes, je suis favorable à la création de lieux de culte dignes de ce nom pour les musulmans de notre pays.
Laisser faire l’islam des caves ou la prière du Vendredi dans la rue n’est pas acceptable.
Nous devons veiller à la juste place d’un Islam modéré, respectueux des lois de la République, qu’il faut soutenir contre l’islamisme, dérive intégriste anti-occidentale et anti-républicaine particulièrement dangereuse et intolérable.
9) Je regrette que l’article qui me met en cause n’ait pas mentionné les multiples articles de mon blog (www.moudenc.fr) par lesquels je dénonce avec vigueur l’islamisme.
Je crois être quasi le seul, parmi les responsables politiques de la région, à le faire ainsi régulièrement.
10) Je remercie Riposte Laïque de m’avoir permis de m’exprimer en réponse à travers ce texte.
Jean-Luc MOUDENC
Riposte Laïque remercie l’ancien maire de Toulouse de sa courtoisie, et de cette contribution au débat. Nous préférons ces pratiques aux menaces judiciaires proférées par le maire de Trappes. Pour autant, le débat n’est pas clos, et nous donnerons volontiers la parole à des lecteurs toulousains, pour approfondir ce débat.

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