Combien de Français blancs devront encore mourir avant que vous agissiez, Messieurs Sarkozy et Hortefeux ?

Il est deux heures du matin, ce dimanche 12 septembre 2010, dans le centre-ville de Valence (Drôme). Sept FDS (Français de souche, le mot n’est plus tabou depuis que même Libération l’utilise…) se promènent. Ils sont interpellés par un groupe de jeunes CPF (« Chances Pour la France », ou devrait-on dire « issus de la diversité » ?) Matthieu Guillon, 27 ans, reçoit un coup de poing de la part d’un « jeune » armé… d’une fourchette. Il tombe et sa tête heurte violemment les pavés, ce qui provoque un coma immédiat. Il est admis au service de réanimation de l’hôpital de Valence.
Tous ceux qui ont eu des proches ou des amis dans le coma connaissent cette douleur angoissante, ces jours et ces nuits sans sommeil où l’on déambule de la chambre équipée d’appareils sophistiqués aux sons stressants jusqu’aux couloirs où on tente vainement de calmer sa peur avec un café ou une cigarette. Un jour, deux jours, trois jours où on s’interroge sur l’absurdité des événements, où l’on aimerait remonter le temps pour réécrire le scénario de la vie de cet être cher qui est là, dont on guette le moindre souffle, dont on se remémore les bons et les mauvais moments passés ensemble. De peut de n’être pas rassurés, on n’ose même pas adresser la parole au personnel soignant qui pourtant tente de vous apaiser du regard.
Cette douleur, ce désarroi, cette soudaine glaciation de tous vos neurones qui vous ont saisi quand on vous a annoncé la nouvelle au téléphone et qui ne vous quittent plus, vous voulez les faire payer à un responsable. A Dieu, très souvent. Ou, quand on peut, aux salauds qui sont responsables de l’état de votre ami, de votre frère, de votre fils. Mais malgré ces sentiments de rage, au fond de vous naît une petite flamme d’espoir qui ne demande qu’un signe : une paupière qui se lève, une bouche qui s’ouvre, une main qui bouge.
Hélas, pour Matthieu Guillon, l’espoir sera déçu. Il « s’éteindra » – selon l’expression consacrée – jeudi dernier.

Et ses proches apprendront en même temps l’arrestation d’Amri Redha, âgé de 20 ans, suspecté d’être l’auteur du coup mortel, et… multirécidiviste.
Imaginons deux minutes l’hypothèse d’école inverse : un « CPF » envoyé de vie à trépas par un « FDS ». Immédiatement, nous aurions un communiqué du Mrap accusant parfois sans preuves les auteurs de « racisme », avec un rapprochement avec la politique affichée comme sécuritaire du gouvernement et moult allusions aux « heures les plus sombres de notre histoire ». Idem chez SOS-Racisme, qui dépêcherait sur place Samuel Thomas histoire de susciter quelques déclarations ad hoc, subordonnant des témoins comme dans les affaires Vauvert ou Oullins. Evidemment le quartier s’embraserait, on brûlerait quelques écoles et quelques voitures, et toute la gauche bien-pensante excuserait cette « révolte » due à la « stigmatisation » et la « ghettoïsation ».
Pour Matthieu Guillon, rien de tout cela. Sa famille et ses amis ont simplement prévu une marche silencieuse dimanche à 10 heures qui partira du Champ de Mars (rendez-vous au kiosque Peynet). Ils ne crieront pas « Allah Akbar », ils ne causeront aucun dégâts, ils n’accuseront pas une communauté dans son ensemble avec des cris de haine, ils ne lapideront aucun policier, ils ne sortiront aucune arme automatique. Il n’y aura aucune bannière guerrière écrite en langue étrangère, aucune « incitation à la violence » ni « message de colère ». C’est le souhait des organisateurs car ils sont tout simplement civilisés et respectueux de l’Etat de droit, même si celui-ci est de plus en plus mis en défaut.
Et pourtant Matthieu Guillon n’est pas un cas isolé. Combien de victimes du racisme anti-blancs ! Combien d’insultes, de coups de couteau, de tirs d’armes de poing, de viols, de blessures, de comas, de meurtres commis depuis des mois, quotidiennement, et qui ne font pas les grands titres de la presse nationale ! Juste quelques articles dans le journal régional et quelques minutes au JT de France 3 régional.
Parfois, l’un des ces « faits divers » perce la censure médiatique. Et alors le ministre de l’Intérieur, et parfois le président de la République, se rendent sur place, assistent aux obsèques et récitent leur nième discours répétitif d’indignation convenue, promettant que « plus jamais ça »… jusqu’à la prochaine fois, jusqu’à la prochaine jeune fille torturée, jusqu’au prochain mort, jusqu’à la prochaine marche silencieuse.
Non, Messieurs Sarkozy et Hortefeux, vous ne faites rien malgré vos promesses répétitives depuis des années. Ces actes de barbarie se multiplient et vos statistiques pro domo et truquées ne trompent plus nos concitoyens. Jamais, au grand jamais, vous n’osez nommer la guerre civile ethnique et culturelle qui est faite à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir la bonne couleur de peau, la bonne origine, voire la bonne religion.
Alors en attendant que demain, peut-être, un gouvernement républicain digne de ce nom mette un point d’arrêt à ces actes barbares, invitons simplement tous nos lecteurs à se rendre dimanche 19 septembre à 10 heures, kiosque Peynet au Champ de Mars de Valence, pour dire silencieusement aux responsables autistes de l’UMP et du PS : ça suffit !
Roger Heurtebise

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