Quand les consulats marocains en France font la promotion du hijab islamiste…

Voici un document diffusé dans les consulats du Maroc en France, à propos des photos requises pour les passeports et les cartes nationales d’identité.

On remarquera la fermeté de ces recommandations, destinées à une bonne identification des individus. Le modèle masculin unique servant aux illustrations est réutilisé à souhait pour éviter toute altération à une image parfaitement « policière » : pas d’ombres, pas de yeux rouges, pas d’arrières plans, pas de tête ni de regard de biais, pas de lunettes sombres ou réfléchissantes, pas de couvre-chefs.
Mais quand on passe aux modèles féminins, c’est une autre affaire. On a droit à trois personnages différents. D’un côté une enfant en bas âge et une adolescente dont les critères photographiquement corrects sont aussi rigoureux que pour l’acteur masculin. Mais d’autre part, quand il s’agit d’une femme d’âge mûr, c’est tout autre chose…
Le seul personnage féminin adulte sert uniquement à illustrer le passage sur les « couvre-chefs » : « Tous les éléments du visage, du bas du menton au haut du front, doivent être entièrement visibles de manière à distinguer clairement l’ensemble du visage. Les couvre-chefs décoratifs, tels que chapeaux, casquettes ou autres ne sont pas autorisés. »

Et la femme adulte n’apparaît que… voilée. Dans une première image « incorrecte », son voile islamique recouvre une partie du visage. Dans la seconde, tout aussi administrativement « illicite », le personnage est grossièrement « photoshopé » avec un voile facial rajouté artificiellement. Et la seule photo « acceptable » est celle du même personnage portant un hijab « islamiste », qui n’appartient aucunement aux traditions bédouines ou arabes du Maroc.
Ainsi, les autorités marocaines diffusent chez leurs ressortissantes en France un message implicite : Mesdames, votre photo « correcte » est celle d’une musulmane dûment couverte par un voile islamique rigoureux. Point de cheveux en l’air, point de foulards légers, point de liberté de ne pas obéir à la prescription coranique du bâchage obligatoire et rigoureux.
Nous sommes très loin de l’idéal de Mohamed V, qui obtint l’indépendance de son pays et qui fustigeait l’obscurantisme traditionnel, et même de celui de son petit-fils Mohamed VI, actuel souverain, qui prétend libérer la femme marocaine !
Evidemment, le Maroc est libre d’imposer ou non la charia sur son territoire. Mais quand il s’adresse à des filles ou des femmes d’origine marocaine sur notre territoire français, qui conservent la double nationalité et qui sont obligées de mettre à jour leurs papiers marocains pour visiter leur famille « au pays » (sinon elles sont refoulées à la frontière !), on peut s’indigner de cette promotion d’un signe religieux sectaire, et d’une pratique islamique sexiste et discriminatoire.
On attend les protestations du Quai d’Orsay. Mais pas de chance : son nouveau locataire est Michèle Alliot-Marie, dont la « dhimmitude » anti-gaulliste et pro-islamique n’est plus à démontrer. Par exemple, elle déclarait le 16 septembre 2008 à la mosquée d’Evry : « Ma conviction c’est que les valeurs de la République sont pleinement compatibles avec les pratiques de la religion musulmane. » La bonne blague !

Et le 14 mai 2008, ce même ministre chiraquien et sarkozyste affirmait, toujours comme ministre de l’Intérieur : « L’Etat doit protéger les traditions cultuelles : je pense à l’abattage rituel que rien ne doit pouvoir remettre en question, même au nom de droits reconnus à la protection animale. »
Enfin, comme garde des Sceaux, elle prétendait en avril 2009 que le voile intégral serait interdit à La Mecque en Arabie Saoudite. Quelle ignorance… ou quelle « takia » !
Amies marocaines ou descendantes de Marocains vivant en France, je vous plains. Entre la soumission au sexisme islamique du royaume chérifien et celui des autorités françaises, vous n’avez plus qu’un seul choix, plus qu’une troisième voie : rejoindre ceux qui luttent, en France comme au Maroc, pour la laïcité, pour la liberté et contre l’islamisation.
La double nationalité, donc la double allégeance à Mahomet et à Marianne, est une contradiction en soi. Le défunt roi Hassan II, homme d’une rare intelligence et de grande « double culture », ne disait pas autre chose : entre la laïcité française et l’islam quel qu’il soit, il faut choisir car les deux concepts sont fondamentalement incompatibles.

http://www.youtube.com/watch?v=FoGS0jpOBO4
Chères amies venues de Casablanca, du Rif ou de l’Atlas, le document des consulats marocains vous le rappelle cruellement : entre votre liberté de femme et le voile islamique qui la nie, entre votre patrie d’adoption et celle de votre origine familiale, il faudra choisir. C’est cruel, je le conçois, mais dites-vous que vous n’y êtes pour rien, et que vous n’avez pas à subir au 21ème siècle les imbécillités prêtées à un chamelier arabique psychopathe du 7ème siècle.
Et si vous n’en êtes pas d’accord, tant pis pour vous. Si vous croyez encore marier la mosquée et la République française, je ne pleurerai plus sur votre sort quand vous serez mariées de force avec un cousin du bled ou obligées de vous habiller en sac à patates en Seine-Saint-Denis.
Djamila GERARD

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