Précisions à Laure Daussy, qui me situe "proche du FN" dans son article

Laure Daussy écrit, à mon propos :
« Aussi, sur Riposte laïque, écrivent des plumes de tous bords souverainistes. Comme celle de Christine Tasin, proche de Nicolas Dupont-Aignan, par ailleurs ancienne chevènementiste. Ou encore Catherine Ségurane, proche du FN. »
Je souhaite apporter quelques précisions à cette journaliste.
Je ne fais pas partie de la rédaction de Riposte Laïque même si je suis heureuse d’y avoir trouvé une tribune accueillante, ouverte et non sectaire. Je propose mes articles comme tout un chacun peut le faire, en utilisant l’adresse mail publique indiquée sur la page “Contact”. Ils sont acceptés ou pas. Je suis libre vis à vis de Riposte Laïque, et Riposte Laïque est libre vis à vis de moi.
Par ailleurs, je ne suis pas « proche du » FN. Je suis membre à part entière du FN, quoique depuis peu, et quoique prête à en sortir si Marine Le Pen ne réussit pas à en prendre la tête. Je possède une carte dont je pourrais vous donner le numéro, et je suis à jour de cotisations, ce qui est une condition pour voter.
Pour autant, je n’ai jamais admis les insinuations comme quoi je ne serais pas de gauche, et je ne vais pas commencer à mon âge.
Ma famille est traditionnellement de gauche depuis de nombreuses générations. Feu mon père n’a quitté le Parti Communiste qu’en quittant la vie.
J’ai fait toutes les manifs de mai 68 et supporté toutes les charges de CRS, et pas dans les derniers rangs. J’ai fait, tant que ma santé l’a permis, toutes les manifs pour l’avortement, l’école laïque et le premier mai. Je participe toujours aux grèves quand les syndicats y appellent.
Je suis donc toujours à gauche, même si le Parti Socialiste ne l’est plus et même si je ne m’interdis pas de le voir. Pour moi, être à gauche, c’est être pour la justice sociale, pour l’égalité homme/femme, pour la laïcité, pour les valeurs des Lumières en général, et en particulier pour le droit à la liberté d’expression et pour le droit au blasphème. Le chevalier de la Barre, vous connaissez ? Un jeune homme de moins de vingt ans torturé et tué pour avoir peut-être chahuté une procession … à l’époque, ses tortionnaires étaient chrétiens ; aujourd’hui, ils seraient islamistes, mais pour moi, ce sont toujours les adversaires à combattre en priorité.

Qu’ai-je à faire d’une pseudo-gauche qui fournit un président au FMI, instaure dès 1983 la rigueur pour les salariés, défend le voile et la burqa (oui, j’ai bien écrit « défend », passant outre aux circonvolutions de langage ; parce que ce qui n’est pas interdit est autorisé, comme Fanny Truchelut l’a appris à ses dépens ; il n’y a pas de moyen terme), passe outre avec la droite d’affaires au résultat d’un référendum, appelle chaque jour un peu plus à en finir avec la liberté d’expression sous couvert d’antiracisme sélectif (le racisme anti-Français anti-blanc ne la gêne pas), ouvre nos frontières à tout vat, pour le plus grand bonheur du patronat ?
Cette gauche, je l’appelle, dans mon vocabulaire perso, la gauche « trois fois traître » : traître à la classe ouvrière, traître aux idées de Voltaire, traître aux droits de la femme. Et encore, je fais là un prix de gros et ne parlerai pas de sa trahison de la France, puisque le thème de la nation est complexe et qu’il est passé plusieurs fois de gauche à droite et de droite à gauche.
Cette qualité de « trois fois traître » ne lui donne à coup sûr aucun droit à ma fidélité indéfectible.
J’ajoute que je ne suis le petit soldat de personne, et que je n’ai pas voté Le Pen en 2007. Je n’ai pas aimé la façon de mettre en avant Marine et ses idées progressistes sur plus d’un point, pour mieux nous faire voter Jean-Marie, c’est-à-dire extrême-droite classique.
Le combat contre l’islam politique commande aujourd’hui tous les autres. Si vous ne comprenez pas que la burqa, la charia, la takya et la lapidation sont le mal absolu, je ne peux rien pour vous.
Catherine Ségurane

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