La direction de la Libre Pensée hostile à tout projet de loi contre la burqa…

La Libre Pensée, association historique de défense de la laïcité, vient de tenir son congrès, en Savoie, du 24 au 26 août. On attendait avec impatience une prise de position de cette association, si intransigeante contre le Vatican, au sujet du voile intégral, et du débat qu’impose la mission parlementaire sur cette question.
On se souvient que la direction de la Libre Pensée, à majorité trotskiste lambertiste, avait fortement combattu la loi contre les signes religieux à l’école, dans les années 2003-2004. Cette direction n’avait pas hésité à attaquer férocement l’Union des Familles Laïques, la qualifiant d’association laïque réactionnaire, parce qu’elle militait courageusement pour en finir avec tous les signes religieux à l’école. Elle avait qualifié la loi du 15 mars 2004 de raciste, reprenant les arguties utilisées par les islamistes, et les tenants de la laïcité ouverte, comme la direction de la Ligue de l’Enseignement.
Riposte Laïque, par Christine Tasin, avait pointé la réaction ahurissante d’un responsable de la Libre Pensée des Yvelines, Sam Ayache, par ailleurs trotskiste lambertiste, au sujet du premier projet de loi déposé par Jacques Myard, en 2007. (1)
Le dernier congrès n’a fait que confirmer ce premier texte du militant des Yvelines (2). Tout y passe pour justifier le statu quo, et la non-légifération. Nous avons bien évidemment droit à la comparaison avec la cornette de la bonne sœur. Ensuite, interdire la burqa serait rentrer dans une société de type « Big Brother ». Rosa Luxembourg est également appelée à la rescousse, ainsi que les grands ancêtres laïques. De plus en plus fort, interdire la burqa serait du même tonneau qu’interdire le bisou sur la bouche dans la rue ! Et, bouquet final de cette prose démagogique, le délit de sale gueule serait remplacé par le délit de sale vêtement ! Nous recommandons à nos lecteurs de lire attentivement cette motion, adoptée l’unanimité des 200 congressistes représentant 81 groupements fédérés (cette unanimité nous rappelle les congrès communistes des grandes années du stalinisme).

Marc Blondel avait cherché à venir en aide à Henri Pena Ruiz, dans le débat qu’il avait lancé contre Riposte Laïque, s’attirant cette réponse amicale d’Alain Rubin (3). Il s’était montré incapable d’amener la moindre contradiction à Tariq Ramadan, sur un plateau de télévision (4).
Une complaisance qui ne fait que s’ajouter à celle de leur figure de proue algérienne, Louisa Hanoune, membre du Parti des Travailleurs, qui avait pactisé, avec d’autres forces, avec le FIS, contre le gouvernement algérien, lors des accords de San Egidio, en 1995 (5).
La direction de la Libre Pensée, acharnée à traquer la paille catholique, est incapable de voir la poutre islamiste. Pendant que voiles et burqas envahissent l’espace public, ils continuent à crier « Croa, croa », comme si nous étions encore en 1905.
Nous savons pourtant que nombre de militants de la Libre Pensée ne partagent absolument cette vision complaisante de leur direction avec l’offensive islamiste, et nous ne doutons pas que ce texte va susciter, en interne, les remous qu’il mérite.
Martine Chapouton
(1) http://www.ripostelaique.com/Quand-la-Libre-Pensee-du-78-ne.html
(2) http://www.fnlp.fr/
(3) http://www.ripostelaique.com/A-mon-ami-Marc-Blondel-les-opiums.html
(4) http://www.ripostelaique.com/Marc-Blondel-et-Catherine-Kintzler.html
(5) http://www.santegidio.org/archivio/pace/algeria_19950113_FR.htm

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